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#COVID19 : Le témoignage glaçant d'une infirmière
On est pas fans des programmes RMC, encore moins des Grandes Gueules. Mais le témoignage de cette infirmière des Deux-Sèvres est tellement fort, inquiétant et révoltant, qu'il faut l'écouter !
Selon cette étude, l'immense majorité des patients ont bel et bien leur place aux urgences. Seuls 6% des malades se présentent aux urgences de manière inappropriée.
Selon cette étude, l'engorgement des urgences n'est donc pas à chercher du côté des patients. "Le problème de l'engorgement des urgences n'est pas justement dans ces consultations-là", indique Diane Naouri. "Il est beaucoup plus dans une question de l'aval. (...) Il est plutôt sur une inadéquation entre la demande et notre difficulté à avoir des lits d'hospitalisation pour des patients."
Surtout quand on sait, par exemple, que 100 000 lits ont été supprimés ces vingt dernières années dans les services d'urgence.
Un petit état des lieux des urgences (et de pleins d'autres services hospitalier) en France.
Ne soyez pas étonné lorsque vous entendrez des histoires de personnes qui meurent dans les couloirs de l’hôpital. Ce n'est pas la faute des soignants ni la faute à "pas de chance", c'est juste un manque de moyens.
De toute façon, certains service de réanimation et de soin intensif n'ont déjà plus assez de matériel. Je ne parle pas de matériel utilisé une fois par mois mais de respirateurs (ventilation mécanique) par exemple. C'est un peu la base dans ces services et quand il n'y en as pas suffisamment pour tous les patients, c'est direction la morgue. Bonne journée !
«Je vois mes équipes effondrées, je vois des gens qui pleurent tous les jours. Ils arrivent la boule au ventre, ils ne savent pas s’ils vont être remplacés. Ils enchaînent des heures supplémentaires, travaillent douze heures de suite.
Ils n’ont pas de week-ends, ils ignorent quand ils en auront. Noël ? Ils ne savent pas s’ils pourront le fêter.
On marche sur la tête, et à la fin, on risque de ne pas être bien traitants. Comment être bien traitant lorsque l’on se sent maltraité par l’institution ?
Nos cadres infirmiers vivent un cauchemar quotidien pour trouver du personnel, appliquent des règles absurdes auxquelles ils n’adhèrent pas, et finissent par accepter des situations dégradées.
Ils n’ont plus du tout le temps d’assurer leur travail d’encadrement ni d’aider et soutenir leurs équipes en grandes difficultés…